Beaucoup de candidats perdent complètement les pédales le jour du permis. La faute au stress ! Oui mais, comment l’éviter ? Monitrice et dirigeante d’auto-école, Angélique de l’agence Evenkit vous donne ses conseils de pro.

Que conseillez-vous à vos élèves conducteurs pour éviter la panique de l’examen ?

Je leur conseille de démystifier le permis : il faut essayer de le considérer non comme un examen, mais comme une évaluation ordinaire. Dès qu’on parle contrôle ou examen, certains perdent leurs moyens, c’est très psychologique. Je pense aussi que les parents et les familles doivent ficher la paix aux enfants. Ainsi que les amis et tout l’entourage. Le mieux, c’est d’ailleurs de ne pas dire aux autres qu’on passe le permis. Quand vous avez votre date, ne le faites pas savoir autour de vous : comme ça, on ne va pas vous mettre la pression.

 Il y a pas mal de craintes concernant l’inspecteur…

L’inspecteur n’est jamais qu’un ancien moniteur. Vous pouvez donc vous dire que c’est un simple changement de moniteur. D’autre part si votre auto-école vous considère apte à passer le permis, il ne doit pas y avoir de problème. L’inspecteur va reprendre un itinéraire habituel fait pendant les cours. Il lui est interdit de vous tendre des pièges. Par exemple, il ne peut pas vous demander de prendre un sens interdit comme cela se faisait il y a quelques années. Il ne demande rien d’inconnu, mais par contre il faut bien écouter ses consignes. Il y a un mauvais stress à évacuer mais un bon stress à garder.

 Qu’est-ce que le bon stress ?

C’est celui qui vous permet de garder vos sens en éveil : la vue (il faut penser à bien regarder à droite et à gauche aux intersections sans oublier les angles morts) et l’audition. Il faut surtout bien écouter les consignes de l’inspecteur. S’il vout dit « dès que vous le pouvez, vous tournez à droite », cela veut souvent dire qu’il va y avoir un sens interdit. Quand il dit « prenez la deuxième à gauche », c’est qu’il y a une première intersection et cela doit vous alerter et vous faire penser à regarder à droite. Souvent les élèves se piègent eux-mêmes par manque d’attention.

 Et le mauvais stress, comment l’évacuer ?

Je recommande souvent à mes élèves l’homéopathie, par exemple le Cédatif PC, un médicament homéopathique. Et ça marche bien ! Par contre il est hors de question de prendre des calmants ou des produits plus forts qui pourraient vous shooter… Il faut aussi apprendre à se détendre, à prendre de la distance. Certains jeunes sont sous pression dans tous les domaines de leur vie : dans les études, au travail, chez eux… Je me souviens d’une jeune fille en quatrième année de médecine qui tremblait comme une feuille. Elle a perdu tous ses moyens le jour du permis. Même l’inspecteur a essayé de lui dire de se détendre. Je crois qu’elle subissait une pression constante dans son travail à l’hôpital, elle avait une fatigue nerveuse. Encore un fois, il faut se dire que ce n’est qu’une évaluation très ordinaire qui n’a rien de dramatique !