Apprendre l’Histoire passe avant tout par sa compréhension.

Pour bien comprendre l’histoire, il faut saisir ses nuances, l’entendre au présent, qu’elle résonne sonnante et trébuchante, qu’elle nous parle de nous, ici et maintenant.

  • Apprendre des dates par coeur ne sert pas à grand chose, si ce n’est à briller dans certains jeux télé.
    Apprendre les généalogies non plus.
    Apprendre les grandes batailles encore moins.

En revanche, comprendre la congruence des dates, des généalogies, des géographies, des histoires individuelles et collectives, formant un contexte plus général est la bonne manière pour appréhender cette discipline et avoir accès au champ de ses possibles.
Car l’Histoire avec un grand H c’est avant tout celle des hommes avec un petit h.
C’est le faisceau de relations, d’interactions, d’échanges qui meuvent les gens entre eux et comprendre le comportement de ce faisceau.
Saisir l’Histoire, c’est saisir les nuances, les temporalités, les points de vue.
Tout devient alors intelligible, même les conflits les plus difficile à comprendre.
Qui connait réellement les causes de la Guerre de Cent Ans ?
La connaissance moyenne de ce conflit se résume à Jeanne d’Arc et son bûcher, un conflit entre la France et l’Angleterre et la Bataille d’Azincourt.
Pourtant, cette conflit de 116 ans (1337 – 1453) est révélateur d’un système de fonctionnement de la société à une époque donnée.
Résumer 116 ans en trois points n’a aucun sens si l’appréhension de ce conflit reste trouble voire inexistante.
Il est capital de se faire botaniste pour analyser le terreau qui a permis aux germes de la discorde d’éclore et de planter le décor des relations Ouest-Européennes pendant des centaines d’années (dont quelques ressentis toujours bien présents aujourd’hui !).
Il n’est pas nécessaire de se perdre en palabre ou de faire des exégèses: les causes des conflits les plus complexes peuvent être comprises si elles sont hiérarchisées, bien définies, et placées dans deux méta-groupes: les causes conjoncturelles (liées au contexte, au court et moyen terme) et les causes structurelles (liées à la structure, au(x) système(s) mis en place, à la durée).
Une fois ces deux groupes bien compris, il suffit d’adapter sa lecture en les gardant bien à l’esprit et la magie de la compréhension opère… !
Pour en savoir plus, consultez cet article sur les causes de la Guerre de Cent Ans